Aller au contenu

Ligue des communistes de Macédoine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ligue des communistes de Macédoine
Image illustrative de l’article Ligue des communistes de Macédoine
Logotype officiel.
Présentation
Président Président de la Ligue des communistes de Macédoine (en)
Fondation 1943
Disparition
Siège Skopje, RS de Macédoine, Yougoslavie
Positionnement Gauche à extrême gauche
Idéologie Titisme (après 1948)
Communisme
Marxisme-léninisme
Couleurs rouge
Drapeau de la Ligue des communistes de Macédoine.

La Ligue des communistes de Macédoine (en macédonien : Сојуз на комунистите на Македонија (Sojuz na Komunistite na Makedonija), СКМ), abrégée LCM, est la branche macédonienne de la Ligue des communistes de Yougoslavie, unique parti yougoslave autorisé entre 1945 et 1989. Le parti est nommé à l'origine Parti communiste de Macédoine (macédonien : Комунистичка партија на Македонија (Komunistichka partija na Makedonija), KPM) durant la guerre de résistance en Macédoine en 1943 avant d'être renommé en 1952, sur fond de rupture entre Tito et l'URSS. Il est à nouveau renommé en Ligue des communistes de Macédoine - Parti du changement démocratique pour refléter l'introduction du pluralisme politique en 1990.

Le parti donne naissance à plusieurs autres, dont l'Union sociale-démocrate de Macédoine.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1941 et tout au long de l'année1942, la résistance contre les puissances de l’Axe en Macédoine tarde, par rapport à d’autres régions de Yougoslavie[1]. La situation commence à changer à la fin 1942 et après février 1943, lorsque l'envoyé de Tito, Svetozar Vukmanović, arrive en Macédoine en tant que représentant du comité central du Parti communiste de Yougoslavie et du Conseil antifasciste pour la libération nationale de la Yougoslavie (AVNOJ). Le quartier général suprême de l'AVNOJ se rend compte que pour garantir une participation massive des Macédoniens, il lui faudrait « macédoniser » la forme et le contenu de la lutte, en lui donnant une façade macédonienne. Le plan du Parti communiste de Yougoslavie est de permettre au parti d'opérer uniquement dans la Macédoine du Vardar et d'inclure uniquement des militants fidèles à l'agenda yougoslave[2].

Le Parti communiste de Macédoine (PCM) est créé le par le Parti communiste de Yougoslavie à Tetovo, dans la zone d'occupation italienne (actuelle Macédoine du Nord), sur la base de l'ancien Comité régional des communistes de Macédoine[3]. Le premier Comité central est composé de Kuzman Josifovski Pitu, Bane Andreïev, Cvetko Uzunovski, Strahil Gigov, Mara Naceva et Lazar Koliševski. Naceva et Koliševski sont absents car ils sont alors emprisonnés en Bulgarie. Après 1944, le PCM devient le principal parti au pouvoir en République populaire de Macédoine. Le premier congrès du parti a lieu en 1948. Le PCM est rebaptisé Ligue des communistes de Macédoine (LCM) en avril 1952[3]. Le parti est sous le contrôle des Macédoniens, qui dominent l'effectif. Sous la direction du Parti communiste de Yougoslavie (PCY), il réglemente les relations de la nouvelle république avec les minorités ethniques et définit les relations interethniques. Au cours de l'année 1989, pendant les révolutions menant à la chute des régimes communistes, la LCM s'engage à introduire le multipartisme en République socialiste de Macédoine[4]. Le parti est alors rebaptisé Ligue des communistes de Macédoine – Parti pour le changement démocratique[5]. Le parti participe aux premières élections libres multipartites l’année suivante. En 1991, le parti est remplacé par l'Union sociale-démocrate de Macédoine[3] et d'autres partis s'en revendiquent, qui promeuvent l'État de droit et les privatisations et militent pour une ouverture vers l'Europe[6],[7],[8].

Présidents de la Ligue des communistes :

  1. Lazar Koliševski ( - ) (1914-2000 †)
  2. Krste Crvenkovski ( - ) (1921-2001 †)
  3. Angel Čemerski ( - ) (1923-2005 †)
  4. Krste Markovski ( - ) (né en 1925)
  5. Milan Pančevski ( - ) (né en 1935)
  6. Jakov Lazarovski ( - 1989) (né en 1949)
  7. Petar Gošev (1989 - ) (né en 1948)[6]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  • Rossos 2013, p. 193.
  • Daskalov et Mishkova 2013, p. 537.
  • a b et c Bechev 2019, p. 77.
  • Poulton 1995, p. 172.
  • Cook 2001, p. 812.
  • a et b « Entre deux embargos, la république de Macédoine au début de 1995 », sur Sénat, (consulté le )
  • Christophe Chiclet, « Élections en Macédoine: La victoire des ultra nationalistes slaves », Confluences Méditerranée, vol. N°69, no 2,‎ , p. 143–146 (ISSN 1148-2664, DOI 10.3917/come.069.0143, lire en ligne, consulté le )
  • « N° 833 - Rapport d'information de M. Pierre Brana déposé par la délégation de l'Assemblée nationale pour l'Union européenne déposé en application de l'article 145 du Règlement par la commission des affaires étrangères sur la mission effectuée en République fédérale de Yougoslavie et en République de Macédoine par une délégation de la commission », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  • Bibliographie

    [modifier | modifier le code]
    • (en) Dimitar Bechev, Historical Dictionary of North Macedonia, Rowman & Littlefield, 2e éd. (ISBN 978-1-538-11962-4).
    • (en) Andrew Rossos, Macedonia and the Macedonians: A History, Hoover Press, (ISBN 978-0-817-94883-2).
    • (en) Roumen Daskalov et Diana Mishkova, Entangled Histories of the Balkans, vol. 2 : Transfers of Political Ideologies and Institutions, Brill (ISBN 978-9-004-26191-4).
    • (en) Hugh Poulton, Who are the Macedonians ?, C. Hurst & Co. Publishers, (ISBN 978-1-850-65238-0).
    • (en) Bernard A. Cook, Europe Since 1945 : An Encyclopedia, vol. 2, Taylor & Francis, (ISBN 978-0-815-34058-4).

    Articles connexes

    [modifier | modifier le code]